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Parcours du combatant...

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Par Olivier
7 min lire

Neuroatypie, TSA, TDH, HPI, … Quid selon moi ?

Alors, ceci est mon premier post ultra personnel sur mon blog.

D’habitude c’est surtout des tutos tech’ (enfin pour moi c’est des post-it) ou des vidéos musicales reflétant mon état d’esprit du moment.

Mais… pour la première fois… Je ressens le besoin de dire des trucs…

Alors, petit avertissement: Je ne parle que pour moi ; que ce soit sur le vécu, le ressenti ou les jugements. Ils ne reflètent que mon parcours. Chacun a le sien et le vit à sa façon.

Je suis en arrêt maladie depuis 2 ans, en gros, parce qu’il y a 2 ans j’ai débarqué un matin chez mon médecin en essayant de lui expliquer mon état. Tant bien que mal.

Ce que je peux représenter, maintenant avec le recul de la manière suivante : « Batterie de smartphone à 1% de charge le matin, doit tenir toute la journée, aucune recharge possible ».

Autant dire que mon état nécessitait un arrêt… Qui se poursuit depuis… Et oui je n’ai toujours pas récupéré ; et même si ça me fait mal au cul, j’en suis loin. Mais j’ai cumulé depuis tellement longtemps.

Entre une enfance dans un contexte familial difficile, le fais d’avoir des enfants, de bosser et de se taper des 3h de transport minimum par jour en plus de journées de boulot dans des open space trop lumineux et bruyants… Ce n’est pas évident.

Et j’ai mené certaines batailles. J’ai obtenu la garde de mes enfants avec une première juge. Lors de l’appel la garde m’a été confirmée. Et le père qui a la garde c’est dans 7% des jugements. Donc j’ai défié les statistiques avec deux juges femmes différentes. Ce n’est pas rien, mais je me suis battu pour.

J’ai aussi vu du personnel de santé… Pas mal de monde… CMP (infirmières, psychologue, psychiatre), CSAPA… Hormis les infirmières qui ont été top en terme humain, j’ai eu que des personnes peut humaines et/ou empathiques en face de moi. De l’abattage de masse, de la gestion de numéro. De l’inhumain. Ce qui est un comble quand on sait que CMP veut dire « Centre Médico-Psychologique ».

J’ai fini par forcer, manger des cailloux et aller dans le privé.

  • 1ère expérience relativement intéressante mais inefficace et insuffisante
  • 2ème expérience, en cours, beaucoup plus humaine

Je suis passé de la jeune psy qui veut boucler du CMP pour cumuler des heures et bouger dans le privé à la psy du privé qui regarde son portefeuille puis à une psy clinicienne… Avec du vécu…

  • 1er rdv: j’explique pourquoi je suis là, je raconte en résumé mon vécu et mon passé. Et je dis « je pense que je coche certaines cases de la neuroatypie ».
  • 1er retour : « je ne voulais pas en parler en premier, j’attendais que ce soit vous qui en parliez en premier ».
  • 1er ressenti : Choc. Surprise. Merde quelqu’un qui m’a écouté et qui ne me dit pas « non tu racontes de la merde » ou « ce n’est pas possible ».

On s’est vu maximum 3x 1h… J’ai envoyé des notes, des recherches en complément de nos séances.

Le premier retour c’est diagnostic de TSA type Asperger - « c’est une première impression qui demande à être validé ». Comprendre « à priori ça me semble ça mais faut creuser » … Son retour va dans le sens de mon ressenti d’après mes recherches. Pour certains / certaines, j’ai lu qu’il s’agissait d’un choc ou d’une révélation. Pour moi ça ressemble plus à une forme de confirmation.

Toutefois, je pense qu’une psy ne fait pas tout le travail ; c’est au patient de faire sa part.

Et ma part, je la fais avec énormément d’application. Suffisamment pour qu’elle commente « Je ne sais quand vous avez commencé à compiler tous les éléments de votre parcours… mais on peut dire que vous excellez dans cet exercice. »

Sinon, oui, je suis en arrêt. Non je ne passe pas mon temps à geeker ou à mâter Netflix. J’ai besoin de mesurer, d’analyser, de comprendre ; et aussi d’énormément me reposer.

De me reposer, simplement parce que même en étant épuisé physiquement ; lorsque je vais me coucher, mon cerveau lui se met à danser la gigue. Entre récapitulatif des 7 derniers jours, anticipation des 7 prochains, redite des dialogues de la journée avec des “j’aurai dû dire ça en fait”… Trouver le sommeil et s’endormir est une gageure. J’ai une médication pour aider ; mais elle ne permet que de dormir un nombre d’heure suffisant, pas de dire au cerveau “chut tu te tais maintenant c’est l’heure du dodo”.

Alors, autant enfant je pouvais lire des pavés : Tolkien, Asimov, Lovecraft, Pierre Bordage, William Gibson, Robin Hobb, Bernard Werber, Raymond E. Feist entre autres. Autant maintenant la lecture est devenue difficile. Ce qui rend mes recherches, moins académiques…

Et c’est là qu’internet est magique, autant que néfaste. Une simple recherche Google permet d’accéder à toutes sorte de publications, articles. Avec simplement du bon sens critique, on a le moyen de s’informer. Mais il faut vraiment faire preuve de recul et de discernement.

J’en suis là dans mon parcours post crash mental, moral et physique. J’ai perdu 1 an et demi au cmp. Je commence seulement à avoir des débuts de réponses en consultant dans le privé. Je commence seulement à mettre des mots sur des impressions, des ressentis, du vécu. Et je pense que j’ai encore pas mal de chemin à faire…

Quelques exemples issus de mes recherches et tests :

Pourriez-vous être un adulte atteint du syndrome d’Asperger : 24/42

  • Difficulté de mentalisation : 12 / 21
  • Anxiété sociale : 6 / 12
  • Hypersensibilité sensorielle : 6 / 9

Pourriez-vous être un adulte atteint du déficit d’attention et/ou hyperactivité : 4/6

  • 4/6 (partie A)
  • 8/12 (partie B)

Avez-vous tendance au monotropisme : 4/5

  • Un score élevé indique une plus grande tendance au monotropisme

Selon la « théorie du monotropisme », la différence cognitive entre les autistes et les non-autistes réside dans la façon de diriger l’attention qui est une ressource limitée. Les personnes autistes ont une plus grande tendance à avoir un nombre restreint d’intérêts qui sont fortement activés alors que celles qui ne sont pas autistes ont plutôt tendance à avoir des intérêts plus nombreux qui sont moins fortement activés (tendance polytropique).

Quotient du spectre de l’autisme chez l’adulte : 27/50 Plus le résultat est élevé, plus des traits autistiques sont présents pour ces composantes

Habiletés sociales

  • Votre score : 7.0
  • Population générale : 2.6
  • Autistes : 7.5

Flexibilité attentionnelle

  • Votre score : 8.0
  • Population générale : 3.9
  • Autistes : 8.0

Attention aux détails

  • Votre score : 6.0
  • Population générale : 5.3
  • Autistes : 6.7

Communication

  • Votre score : 3.0
  • Population générale : 2.4
  • Autistes : 7.2

Imagination

  • Votre score : 3.0
  • Population générale : 2.3
  • Autistes : 6.4

Alors, certes ce ne sont que des tests en ligne. Que j’ai réalisé en “one-shot” sans me poser de question, sans réfléchir 5 ans à la question ; en donnant la réponse qui me semblait évidente. Et il faut dire que ça dresse une tendance qui sort des cadres standards… Mais jusqu’à présent, de la part des professionnels de santé que j’ai consulté ; je n’ai aucun diagnostic, aucune mesure, aucune quantification…

Alors à celles et ceux qui disent « l’errance médicale n’existe pas ». Je réponds « Si ! Elle existe ! Encore plus, même maintenant, quand tu es adulte. »

Malgré les bâtons dans les roues que me met ma boite et l’assurance maladie, je reste convaincu d’avoir pris la bonne décision.

Celle d’aller voir mon médecin et de lui dire « j’ai besoin d’aide j’en peux plus ».

Le reste de l’histoire est à écrire.

En bonus, quelques extraits de mes gouts musicaux :

perso, mood, psy, neuroatypie
mood
Cet article est sous licence CC BY 4.0 par l'auteur.